SIMONE FORTI
SIMONE FORTI
« Anna [Halprin] vivait à la campagne et nous passions beaucoup de temps à observer les mouvements qui nous entouraient. Nous observions les fourmis dans une fourmilière, l’eau, les arbres, les gens […] Ce jour-là, Bob [Robert Morris] avait observé un rocher. Ensuite, il s’était couché au sol. Au cours de trois minutes, il était devenu plus compact jusqu’à ce que les contours de son corps ne touchent plus le sol, gardant seulement la partie sous son centre de gravité en contact avec celui-ci. »
Simone Forti, « Manuel en mouvement », Nouvelles de danse n°44-45, hiver 2000, p. 51.
« Pour moi, la danse a toujours été une façon d’explorer la nature. Je puise ma matière dans les formes de la nature. Bien plus que cela, je m’identifie avec ce que je vois, je revêts sa qualité, sa nature, ou son esprit. C’est un processus animiste. »
Simone Forti, « Manuel en mouvement », Nouvelles de danse n°44-45, hiver 2000, p. 210.
« Un oignon ayant commencé à germer a été disposé sur le goulot d’une bouteille. Au fil des jours, il a progressivement transféré sa matière du bulbe au germe modifiant la répartition de son poids jusqu’à finir par tomber. »
Simone Forti, « Dance Report, Dance Construction and Dance Instruction », in La Mounte Young & Jackson Mac Low, An Anthology, New York, 1963.
« La danse se situe dans la manière d’observer et de concevoir la germination et la chute de l’oignon dans le cadrage attentionnel qu’on lui accorde. »
Noé Soulier, in Action, Mouvements et gestes, Paris, CND, coll. Carnets, 2016, p. 11.